Malbouffe végane: Ne pas tomber dans le piège!

Jennifer Morzier, B.Sc, Dt.P
Nutritionniste chez SOSCuisine.com

8 octobre 2020

Véganisme industriel

De plus en plus de personnes retirent de leur alimentation les produits de source animale (viande, poisson, oeufs, produits laitiers) pour se tourner vers un mode d’alimentation dit végétalien ou végane, plus respectueux de l’environnement et des animaux, et qui serait meilleur pour la santé tout en étant moins coûteux. Cependant, il faut faire attention de ne pas tomber dans le piège de la malbouffe végane car il y a peu d’avantages à en tirer.

Ce n’est pas une nouveauté, les aliments ultra-transformés 1, 2 nuisent à notre santé. Plusieurs études ont démontré le lien entre la consommation de produits ultra-transformés et l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle ainsi que l’augmentation des risques de maladies cardiovasculaires et de cancers 3,4,5,6,7. Pas étonnant, ces produits sont le plus souvent remplis de sel, de sucre, de gras, d’additifs, d’agents de conservation et sont pauvres en fibres. Il est regrettable de voir qu’ils représentent près de la moitié de l’apport calorique dans de nombreux pays. 8, 9, 10.

Le végétarisme et le végétalisme gagnent en popularité à travers le monde, pas étonnant que les industriels commercialisent de plus en plus de produits destinés à cette population afin de leur offrir des alternatives. Et ce ne sont pas les options de produits ultra-transformés végétaliens qui manquent:

  • fausses viandes tel le beyond meat rendu populaire par une chaîne de fast food ou les faux poulets panés,
  • crèmes glacées à base de boissons végétales, toutes aussi sucrées que leur compatriotes à base de lait,
  • yogourts sucrés à base de coco, d’amande ou de soya,
  • faux fromages pour la grande majorité composés d’huile de coco riche en gras saturés dont il faut limiter la consommation,
  • friandises, les biscuits, les céréales à déjeuner, les pizzas ou encore les croustilles.

Ceux qui ont leur santé à coeur et souhaitent adopter une alimentation basée sur les végétaux, doivent se tenir loin de ces produits et se rappeler que les avantages de ce type d’alimentation sont associés à une consommation d’aliments principalement peu transformés tel les légumes, fruits, légumineuses, grains entiers, noix et graines.

En effet, une alimentation constituée principalement de végétaux permettrait de réduire le risque de souffrir de certaines maladies chroniques, telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 et certains cancers 11.

Selon la position officielle de l’Académie de Nutrition et Diététique (AND)12 ‘‘Les régimes végétariens et végétaliens équilibrés sont appropriés à tous les âges de la vie, y compris pendant la grossesse, l’allaitement, la petite enfance, l’enfance, l’adolescence, la vieillesse ainsi que pour les athlètes’’.

En conclusion

Ici encore, il n’y a pas de secret – la règle d’or est de cuisiner, en privilégiant les produits frais, pas ou peu transformés, que l’alimentation soit basée principalement sur les végétaux ou non.  Si vos patients veulent s’assurer de bien combler leurs besoins nutritionnels et de manger varié, vous pouvez les diriger vers les menus végétariens et végane de SOSCuisine.com. Nous leur offrons également la possibilité de rencontrer une de nos nutritionnistes spécialisées pour les accompagner dans ce changement.


Logo SOSCuisineSOSCuisine.com est une plateforme de thérapie nutritionnelle, qui offre une large gamme de menus spécialisés, conçus par nutritionnistes, pour une trentaine de conditions médicales et autres besoins. Le service est recommandé par plusieurs organismes du secteur de la santé dont le CHUM et le Centre EPIC de l’Institut de cardiologie de Montréal.

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Références

  1. Coeur+AVC. Les aliments ultra-transformés et les moyens de les éviter. Consulté le 21 septembre 2020. https://www.coeuretavc.ca/articles/que-sont-les-aliments-ultra-transformes.
  2. Monteiro, Carlos A., et al. « NOVA. The star shines bright. » World Nutrition 7.1-3 (2016): 28-38.
  3. Srour, Bernard, et al. « Ultra-processed food intake and risk of cardiovascular disease: prospective cohort study (NutriNet-Santé). » bmj 365 (2019): l1451.Fiolet, Thibault, et al. « Consumption of ultra-processed foods and cancer risk: results from NutriNet-Santé prospective cohort. » bmj 360 (2018): k322.
  4. Fiolet, Thibault, et al. « Consumption of ultra-processed foods and cancer risk: results from NutriNet-Santé prospective cohort. » bmj 360 (2018): k322.
  5. Juul, Filippa, et al. « Ultra-processed food consumption and excess weight among US adults. » British Journal of Nutrition 120.1 (2018): 90-100.
  6. Mendonça, Raquel de Deus, et al. « Ultraprocessed food consumption and risk of overweight and obesity: the University of Navarra Follow-Up (SUN) cohort study. » The American journal of clinical nutrition 104.5 (2016): 1433-1440.
  7. Pereira, Mark A., et al. « Fast-food habits, weight gain, and insulin resistance (the CARDIA study): 15-year prospective analysis. » The lancet 365.9453 (2005): 36-42.
  8. Martins, Ana Paula Bortoletto, et al. « Increased contribution of ultra-processed food products in the Brazilian diet (1987-2009). » Revista de saude publica 47 (2013): 656-665.
  9. Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). L’achat d’aliments ultra-transformés en supermarchés et magasins à grande surface au Québec. Octobre 2018.https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/publications/2487_achat_aliments_ultra_transformes.pdf.
  10. Moubarac, J.-C., et M. Batal. La consommation d’aliments transformés et la qualité de l’alimentation au Québec, TRANSNUT, Université de Montréal. 2016.https://nutrition.umontreal.ca/wp-content/uploads/sites/45/2017/02/RapportMSSS2016-10-19.pdf
  11. Baribeau, H. et Mercier, M. (2018). Ménager la chèvre et manger le chou. Montréal, Québec : Éditions La Semaine.
  12. Melina, Vesanto, Winston Craig, and Susan Levin. « Position of the academy of nutrition and dietetics: vegetarian diets. » Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics 116.12 (2016): 1970-1980.

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