David Saint-Jacques est ingénieur, astrophysicien et médecin de famille.
Il a obtenu un baccalauréat en génie physique de Polytechnique Montréal (1993), un doctorat en astrophysique de l’Université de Cambridge au Royaume-Uni (1998) et un diplôme en médecine de l’Université Laval (2005). Il a effectué sa résidence en médecine de famille à l’Université McGill (2007) où il s’est spécialisé dans la pratique de la médecine de première ligne en région éloignée. Il détient également une licence de pilote avec la qualification multimoteur et de vol aux instruments.
Il maîtrise l’anglais et le français et a une bonne connaissance du russe, de l’espagnol et du japonais.
Le Dr Saint-Jacques est membre du Collège des médecins du Québec, du Collège des médecins de famille du Canada, de l’Ordre des ingénieurs du Québec, de l’International Society for Optics and Photonics, membre à vie de la Cambridge Philosophical Society, membre de l’Aerospace Medical Association et de la Wilderness Medical Society.
Il a reçu de nombreuses distinctions honorifiques, dont la Médaille d’or de la Société géographique royale du Canada (2014), la Médaille d’honneur de l’Assemblée nationale du Québec (2013), la bourse d’études du millénaire du Canada (2001-2005), la bourse postdoctorale de la Japan Society for the Promotion of Science (1999-2001), la bourse « 1967 » en science et ingénierie du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (1994-1998), pour n’en nommer que quelques-unes.
Avant de se joindre au Programme spatial canadien, le Dr Saint-Jacques était médecin et co-chef du Département de médecine du Centre de santé Inuulitsivik à Puvirnituq, un village arctique donnant sur la baie d’Hudson.
Il est professeur associé en médecine familiale à l’Université McGill, où il a également travaillé comme chargé d’enseignement clinique à la Faculté de médecine, supervisant alors les étudiants et résidents en stage au Nunavik.
Au début de sa carrière comme ingénieur biomédical, le Dr Saint-Jacques a travaillé à la conception d’équipement de radiologie destiné à l’angiographie pour l’Hôpital Lariboisière de Paris en France. Durant ses études aux cycles supérieurs en astrophysique, il a développé des systèmes d’optique adaptative et d’interférométrie destinés au télescope optique à synthèse d’ouverture de Cambridge et au télescope William-Herschel aux îles Canaries. Ses recherches postdoctorales ont porté sur le développement de l’interféromètre infrarouge Mitaka au Japon et du système d’optique adaptative du télescope Subaru à Hawaï (1999-2001). Il a ensuite travaillé au sein du groupe d’astrophysique de l’Université de Montréal. Son expérience internationale comprend également des études en France et en Hongrie, ainsi que des stages de formation médicale au Liban et au Guatemala.
Le Dr Saint-Jacques a été recruté en mai 2009 par l’Agence spatiale canadienne (ASC) et a déménagé à Houston pour être l’un des 14 membres de la 20e classe d’astronautes de la NASA. En 2011, il a terminé la formation de candidat astronaute, qui comprend les systèmes et les procédures de la Station spatiale internationale (SSI), les sorties spatiales en scaphandre, la robotique, le pilotage de chasseurs T38-N, la géologie de terrain, l’apprentissage du russe ainsi que des entraînements de survie en milieu sauvage (en été, en hiver et sur l’eau).
Depuis qu’il a été promu astronaute, il poursuit sa formation pour maintenir ses compétences. Il a aussi participé à diverses expéditions de géologie, de glaciologie, de spéléologie et dans d’autres domaines scientifiques, comme la mission sous-marine NEEMO 15 et la mission souterraine CAVES 2013.
Le Dr Saint-Jacques appuie aussi le programme spatial grâce à son travail à la NASA et à l’Agence spatiale canadienne. Par ailleurs, il communique régulièrement sa passion des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM) à de jeunes Canadiens. À l’issue de son entraînement de base, il a tout d’abord été affecté au groupe de robotique du bureau des astronautes de la NASA. Il a ensuite été astronaute de soutien à l’équipage de la mission Expedition 35/36, capcom (pour « Capsule Communicator », soit l’opérateur radio au Centre de contrôle de mission) principal pour l’Expedition 38, capcom adjoint des missions de ravitaillement Cygnus-1 et Cygnus-2, et capcom principal des missions de ravitaillement Cygnus-3, Cygnus-4 et SpaceX-6. Outre son rôle d’instructeur-capcom, il a soutenu les opérations de capture et d’arrimage des véhicules visiteurs au sein du groupe d’intégration de la Station spatiale internationale.
En mai 2016, l’honorable Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique et ministre responsable de l’Agence spatiale canadienne, a annoncé que l’astronaute canadien David Saint-Jacques était affecté à la mission Expedition 58/59. D’août 2016 à décembre 2018, le Dr Saint-Jacques a reçu une formation spécialisée qui l’a mené au Canada, en Russie, aux États-Unis, en Europe et au Japon où il a perfectionné ses connaissances et compétences sur la Station spatiale internationale, l’engin spatial Soyouz et diverses tâches spécifiques à la mission.
Le 3 décembre 2018, le Dr Saint-Jacques s’est envolé vers la Station spatiale pour une mission de 204 jours, soit la plus longue mission à ce jour pour un astronaute canadien. Du 3 décembre 2018 au 24 juin 2019, il a fait 3 264 fois le tour de la Terre et a parcouru 139 096 495 kilomètres. Pendant sa mission, il a réalisé des expériences scientifiques et des démonstrations technologiques pour le Canada et d’autres pays, appuyé les opérations essentielles et les activités de maintenance de la Station. Il est devenu le quatrième astronaute de l’Agence spatiale canadienne à sortir dans l’espace et le premier à utiliser le Canadarm2 pour attraper un vaisseau-cargo.